Fin de ma détox digitale – 3 mois sans écran
- marionlenoircontac
- 9 avr.
- 4 min de lecture
Chapitre 3 : Ce que j’ai vécu pendant ma détox digitale
Un début plus facile que prévu
Lorsque j’ai commencé cette détox digitale, j’appréhendais un peu la transition. Pourtant, le premier mois s’est déroulé sans trop de difficultés. J’ai rapidement ressenti un sentiment de légèreté et de liberté, comme si j’avais soudainement récupéré des heures perdues.
Sans ces moments de scrolling ou ces vidéos regardées par automatisme, j’ai pu consacrer davantage de temps à des activités qui me tenaient à cœur : la lecture, la marche, la méditation.
Mais si ce premier mois s’est bien passé, c’est aussi parce que la motivation était à son maximum. Je me sentais engagée et enthousiaste à l’idée de réaliser ce challenge.

Les difficultés sur le long terme
Avec le temps, les choses se sont compliquées. Je me suis vite rendu compte que mon travail, très connecté, était une contrainte majeure. Être sur les réseaux sociaux pour mes activités professionnelles tout en essayant de me déconnecter à titre personnel a généré une certaine frustration.
L’écran était toujours là, toujours présent dans mon quotidien, mais uniquement sous une forme productive et non plus ludique. Je n’avais plus ces instants de lâcher-prise que je trouvais auparavant dans les réseaux ou les vidéos.
Un autre aspect difficile a été le choix du moment pour cette détox.
Avec le recul, démarrer une telle expérience alors que mon copain était absent pendant trois mois était une idée mal avisée. La solitude a rendu l’expérience plus compliquée que prévu. Parfois, j’aurais aimé pouvoir simplement me distraire avec une série ou des vidéos YouTube pour combler ce vide, mais je m’y étais interdit. Au bout de plusieurs semaines, cette privation s’est transformée en une sensation d’isolement plus forte que ce que j’avais imaginé.
Le bilan : un équilibre à trouver
Finalement, j’ai commencé à assouplir mes règles. Je me suis rendu compte que suivre cette détox de manière trop stricte n'était pas viable sur du long terme. J’ai donc réintroduit certains écrans, mais en gardant un usage plus réfléchi.
J’ai réussi à éliminer le scrolling automatique, qui était certainement l’habitude la plus toxique.
Je ne regarde plus de vidéos ou de séries par pur automatisme.
Je fais plus attention à ne pas utiliser les écrans pour combler un vide émotionnel.
Curieusement, je pense que le retour de mon copain va m’aider à me déconnecter davantage. Quand on est seul, les écrans deviennent un refuge, un moyen de ne pas ressentir pleinement la solitude. Mais à plusieurs, la tentation est moins grande, et il est plus facile de partager des activités loin du digital. D’ailleurs, je suis quelqu’un qui, en compagnie des autres, n’est jamais sur son téléphone : il reste toujours rangé au fond de mon sac.
La peur du vide et du rien
Je suis quelqu’un qui aime la solitude, mais paradoxalement, il y a quelque chose qui m’angoisse profondément : le vide, l’ennui, le rien.
Le fait de ne rien avoir à faire dans une journée me provoque un sentiment de malaise, comme si je perdais une occasion d’être productive. Ce vide me fait peur, car je le relie à une peur plus profonde, celle de la mort. Ne pas accomplir quelque chose, ne pas remplir ce temps de manière utile me semble une perte irrémédiable.
Dans ces moments-là, les écrans deviennent un refuge, un moyen de combler ce vide. C’est un mécanisme qui, au fond, permet de fuir cette sensation d’inutilité.
Je sais que je dois apprendre à accepter ce vide, cette absence d’activité, à le laisser exister sans le combler systématiquement.
Depuis environ un mois et demi, j’ai commencé à pratiquer la méditation chaque matin, entre 10 et 20 minutes, pour essayer de gérer cette peur du vide. Cela m’aide à être plus en phase avec le présent, à lâcher prise sur cette angoisse du futur.
La méditation et la pleine conscience me permettent d’accepter cette sensation de "rien", sans jugement, et de me raccrocher au moment présent. Cela fait une réelle différence dans ma manière de vivre ce vide intérieur et d’appréhender le temps.
Conclusion : une leçon apprise
Je suis heureuse d'arriver à la fin de ma détox digitale – 3 mois sans écran - et d'avoir réalisé ce challenge.
Cette expérience m’a appris que la détox digitale totale n’est peut-être pas adaptée à mon mode de vie. En revanche, j’ai réussi à mieux comprendre mes habitudes, à identifier les aspects vraiment nocifs de ma consommation d’écrans et à retrouver une relation plus saine avec la technologie.
Aujourd’hui, je ne cherche plus à tout couper, mais plutôt à utiliser les écrans de manière plus consciente et équilibrée. Ce n’est pas une question de tout effacer, mais d’apprendre à me détacher de ce qui me desservait.
Et vous, avez-vous déjà tenté une détox digitale ? Quelles ont été vos difficultés et vos réussites ? Partagez votre expérience avec moi !
© Photographies par Chloé Coislier
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